culture

Il y a bien longtemps, je m'étais trompée en passant une commande de billet à mon CE, obtenant  des places pour une visite guidée de la Philharmonie de Paris et non pour l'exposition Barbara ... 

Le temps a passé, et c'est seulement mi-mars que nous avons utilisé ces billets pour découvrir un lieu étonnant ! 

La visite commence dans la Cité de la Musique où les grands espaces intérieurs s'ouvrent sur l'extérieur à la belle saison (pas ce jour-là, il y avait un vent terrible) et où tout endroit est prévu pour faire ou écouter de la musique comme ce grand escalier équipé de sièges ! 

Une traversée à l'air libre, permettant d'admirer les volumes de la Philharmonie sorte de nautile brillant posé sur la verdure du Parc de La Villette ... 

A l'intérieur un couloir en courbes douces impose le mouvement, le plafond tout en courbes l'accompagne ...

L'extérieur paraissait opaque mais de l'intérieur, on découvre que les vitrages laissent passer la lumière en la tamisant et permettent d'apercevoir d'un côté le périphérique (très fluide en ce dimanche matin ) et de l'autre, la Géode ...  

Nous avons pu pénétrer dans les salles de répétition et découvrir les différents moyens utilisés pour insonoriser la pièce, modifier le son produit en l'amplifiant ou l'assourdissant en déplaçant les différents plafonds mobiles, cloisons et panneaux muraux.

Pour terminer cette visite, nous avons pu accéder à la grande salle, l'auditorium Pierre Boulez, et en admirer l'architecture à défaut de l'acoustique  ...

Nous reviendrons pour assister à un concert !  

Cela faisait un moment que nous apercevions, sur différents sites internet, le magnifique escalier de l'atelier du peintre Gustave Moreau  ... 

Lors du séjour parisien de février, nous sommes allés visiter ce musée  ... pour le voir en vrai ! 

Le Musée est installé dans la maison de l'artiste qui y a conservé et mis en scène des souvenirs de ses parents et d'une des es amies ... De lui, peu de traces, quelques photos de familles seulement, car il estimait devoir s'effacer derrière son œuvre ... 

L'appartement est resté tel qu'il était à la mort de l'artiste, à la décoration très chargée en bibelots, cadres sur les murs, tel que c'était la mode à la fin du XIXème siècle ...

Au dessus de l'appartement se trouvaient les deux étages de l'atelier, reliés par le splendide et fameux escalier  ... 

Aux murs des deux niveaux de l'atelier, les tableaux de l'artistes, exposés selon la scénographie qu'il avait lui -même définie et spécifiée dans ses dispositions testamentaires ... 

Je ne connaissais pas vraiment l'œuvre de Gustave Moreau, j'ai cependant reconnu certains tableaux qui illustraient mes livres de français du lycée, illustrant principalement les textes de Lautréamont ... même si ce n'était ni mon auteur ni mon peintre préféré ! 

Lors du séjour parisien de janvier, nous sommes allés à la Galerie du Jeu de Paume, revoir avec un grand plaisir une exposition de photographies de l'artiste américaine Dorothea Lange.

Célèbre pour les portraits des migrants économiques (et écologiques) des années 30 qu'elle a réalisés pour le compte de la Farm Security Administration, et en particulier pour la Migrant Mother,

nous avons découvert d'autres aspects de ses œuvres, notamment celles réalisées dans les camps de japonais résidents américains, considérés comme des ennemis intérieurs après l'attaque de Pearl Harbor ...  

Exposition passionnante, très bien expliquée par des panneaux - pour une fois- bien lisibles, malgré la foule qui s'y pressait 

Lors du séjour parisien de janvier, nous avons découvert ce petit musée, caché rue Chaptal.

Au fond d'un passage, un petit pavillon abrite des souvenirs de la famille d'Ary Scheffer, né hollandais mais peintre à Paris où il tint un salon littéraire au XIXème siècle.

Il reçut le Tout Paris, dont sa grande amie George Sand.  

une pièce présente des objets ayant appartenu à George Sand dont un splendide coupe papier en ivoire, et des pièces plus glauques comme des mèches de cheveux ... 

Au fond de la cour, une serre abrite un café / salon de thé, nous y reviendrons quand les températures seront plus chaudes .. ce jour-là, il gelait ! 

Originaire d'une famille de menuisiers rouennais, Jean Jacques Lequeu, né en 1757, a reçu une formation de dessinateur technique qui lui a permis d'être employé dans l'atelier de Soufflot et de participer, entre autres, au chantier de la cathédrale Sainte Geneviève, futur Panthéon. 

Mais son maître meurt, et la Révolution fait disparaître ses clients potentiels ... il devient alors fonctionnaire au cadastre, et nourrit ses rêves d'architecture sans jamais remporter aucun des concours auxquels il se présente ...

Excellent dessinateur, on découvre au travers de l'exposition du Petit Palais des portraits aux mimiques exagérées, des détails de bâtiments, mais aussi ses palais rêvés, ces jardins luxuriants ... et une étonnante série de dessins érotiques qui auraient pu inspirer Courbet ... 

En 1825, Jean-Jacques Lequeu a remis l'ensemble de son œuvre à la Bibliothèque Nationale qui l'a conservé .. 

Le Petit Palais en présente des morceaux choisis jusqu'au 31 mars. 

C'est une exposition étonnante d'un artiste qui par certains côtés aurait pu côtoyer Bouvard et Pécuchet ; quelqu'un qui a rêvé sa vie, travaillant inlassablement à ces dessins  et cherchant une gloire qu'il ne trouva pas, un homme en décalage avec son époque ...  

Lors de notre dernier séjour parisien, nous sommes allés à la Cité de l'Architecture découvrir l'exposition sur L'Art du chantier, sous-titrée Construire et démolir du XVI^ème au XX^ème siècle ! 

Et ça commençait même bien avant puisque l'une des premières gravures exposées représentait la tour de Babel ! 

Une suite de photos permettait ensuite de voir s'élever et se compléter la Tour Eiffel ... et puisqu'on était au XIXème siècle à l'ère de l'acier qui permettait toutes les légèretés, les panneaux portaient aussi photos et dessins des autres œuvres de l'ingénieur Eiffel, dont en particulier le viaduc du Garabit.

Des planches très précises montraient comment les maîtres charpentiers et tailleurs de pierre rappelaient les consignes de tailles et d'assemblage : des dessins précis, précisaient quels gestes accomplir et comment placer les matériaux ... 

Avec l'industrialisation, certains imaginèrent plus tard construire des cuisines entières en usine, qu'il suffirait de poser à la bonne place dans les appartements ... déco imposée pour la durée de vie du logement ! ... 

On associe le chantier à la construction, mais, en milieu urbain, la démolition précède souvent la construction .... 

Démolition emblématique pour la Bastille, dont les plus grosses pierres ont servi à terminer le pont de la concorde, et les petites à la confection de modèles réduits de la prison ... premiers souvenirs de Paris ? 

Démolition politique avec les grands travaux du second Empire ... 

Démolition moderniste quand les Halles furent détruites, formant un trou comblé par le Forum ... 

Chantier, lieu de présence politique ... et lieu de passage incontournable pour les politiques de tous bords ... 

Une exposition passionnante! 

Lors de notre dernier séjour parisien, nous sommes revenus au Musée Bourdelle, entre autres pour y découvrir l'exposition "Maîtres et Elèves, transmission / transgression'.

Nous avons rapidement parcouru les salles 'permanentes', déjà explorées en 2015 pour découvrir l'extension du musée et ses salles d'exposition.

Antoine Bourdelle fut l'élève et le praticien de Rodin dont il réalisa un buste 

Plus tard, il prit son indépendance, s'installa dans son atelier et enseigna, longtemps, à des élèves venus des quatre coins de la planète.

Il sculpta les traits de certaines devenues ses muses ...

Et d'autres, libérés de lui, devinrent célèbres à leur tour  ...   

Un musée qui mérite vraiment le détour avec un atelier qui explique bien comment on passe des ébauches en terre au plâtres puis au bronze ... 

Un jardin qu'on n'a pas pu visiter car il y faisait trop froid et presque nuit 

Des appartements de l'artiste qu'on n'a pas pu visiter faute de temps ... 

Bref, on reviendra ! 

Lors du séjour parisien de janvier, nous sommes allés au Centre Pompidou pour découvrir le cubisme dans le cadre de l'exposition rétrospective qui s'y tient jusqu'au 25 février.

Période artistique très courte : il est né vers 1908 et s'est achevé en 1914, avec les débuts de la première guerre mondiale.

Cette exposition en montre les origines cézanniennes et présente des œuvres des peintres majeurs de la période, Braque et Picasso.   

On y découvre aussi les sculptures de Brancusi et les collages de Picasso directement issus de l'influence cubiste

Avant de retrouver les couleurs vives de Sonia et Robert Delaunay, et les premier quadrillages de Mondrian, dépourvus de couleurs  

Avant de retrouver les couleurs vives de Sonia et Robert Delaunay, et les premier quadrillages de Piet Mondrian, dépourvus de couleurs  

Des cahiers de peintres et écrivains enrôlés comme poilus sont exposés dans une dernière salle avec les Calligrammes de Guillaume Apollinaire, le poète-critique d'art qui défendit les cubistes ... 

Jusqu'au 11 mars, la bibliothèque du Centre Georges Pompidou propose une exposition sur Riad Sattouf, qui a pour sous-titre "L'écriture dessinée".

Je me suis régalée avec la lecture des trois premiers tomes de L'arabe du Futur (j'ai réservé le quatrième), et avec celle des trois volets des Cahiers d'Esther.

Autobiographie pour le premier, transcription des confidences d'une petite fille pour le second, ces deux ouvrages m'avaient emballée par la justesse du ton, la précision du dessin ainsi que par la tendresse et la bienveillance qui irradiait ses récits.

L'exposition présente l'oeuvre de Riad Sattouf  dans sa globalité, évoquant sa formation de graphiste, ses premières bandes dessinées ... 

Elle présente également les premières ébauches des planches, des story-boards, et des photos de famille qui permettent de comparer le vrai petit Riad des photos à celui dessiné dans L'arabe du futur :) 

Une expo passionnante où je serais restée des heures :)  

Lors de notre séjour parisien de janvier 2019, nous avons bravé la neige qui recouvrait les trottoirs après les fortes chutes nocturnes pour aller découvrir les deux expositions proposées par le Petit Palais. 

La première s'intitulait Fernand Khnopff, le maître de l'énigme.

Elle présentait les œuvres de cet artiste belge aux multiples facettes :  peintre, dessinateur, graveur, sculpteur ... 

Peintre de paysages si désespérément déserts ...

d'intérieurs, dont ce tableau au pot d'hortensias à la perspective inédite ...

d'intérieurs, dont ce tableau au pot d'hortensias à la perspective inédite ...

de portraits, notamment ceux de sa sœur ... 

Les dernières salles montraient comment il avait été fasciné par le dieu Hypnos, et comment cette fascination avait généré une évolution de son œuvre intégrant la photographie.